Reaction de Jean-Laurent de retour de Péssékou

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Publié avec l’aimable autorisation de son auteur.

Bonjour à tous,

En effet nous n’avons pas été accueillis comme nous l’attendions , ce peuple waama n’a effectivement pas les mêmes codes et le même sens de l’accueil et de l’hospitalité que les sénégalais ou les ch’timis. Mais ce n’est pas pour ça que nous n’avons rien partagé et au contraire c’était aussi un challenge pour nous durant ces 10 jours sur place, challenge de nous faire connaître, de nous faire apprécier, de nous faire respecter ! Et c’est ce qui s’est passé, à la fin du séjour chaque gars avait un relation plus privilégiée avec un ou deux villageois.

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> Oui le village est pauvre mais pas plus pauvre qu’un autre village de brousse. La misère je ne l’ai vue nulle part, on ne peut transposer des conceptions européennes en Afrique. Effectivement certains enfants portent des haillons et d’autres ne portent pas du tout de vêtements mais comment leur imposer des vêtements nickel et une toilette tous les jours alors qu’ils vivent continuellement dans la poussière et que l’eau va se tarir au printemps ?

> Pour ce qui est de la conso d’alcool, c’est vrai qu’il y en avait toujours un ou deux qui passai(en)t faire les « vaillants » dans notre concession mais j’entendais le reste des fêtards plus loin dans le village, qui respectait notre tranquillité.

> L’énorme problème était vraiment la barrière de la langue car cela nous a obligé de vivre toujours entre nous, repliés sur nous-mêmes, et a donc empêché une dynamique de groupe et d’échanges inter-culturels avec les villageois.

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> Je n’ai pas cette impression qu’il faille changer les choses et qu’ils attendent que ça change. Lors de la réunion avec les femmes, j’ai entendu ce besoin pour elles de n’avoir plus besoin de se soucier de l’eau dès le mois de janvier (besoin d’un 2ième puits), la propreté de leurs enfants venant après le besoin de boire et de cuire les aliments. Elles souhaitaient aussi apprendre une technique pour faire du savon afin de pouvoir le vendre, peut-être pour pouvoir mettre un peu de viande dans leur riz.

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> Ces personnes ont pour moi, un sens clair de la réalité, elles subviennent à leurs besoins primaires et sont loin de demander l’accès à notre confort (ceux qui le souhaitent, quittent le village pour la ville), elles sont courageuses et sereines dans leur façon de mener leur vie ! Pourquoi sommes nous obligés d’imposer notre pensée occidentale et de voir la misère là où des gens vivent dans le plus simple appareil et au rythme des pluies, du vent et du soleil.

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> Ils n’attendent rien sauf le besoin de combler notre soif de sauver le monde !

> Ces gens sont formidables.

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> Biz

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La réunion du jeudi 24 février

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Le C.A s’est réuni avant nous, les adhérents, et a décidé de continuer en 2011-2012 les actions principalement sur les 3 pays suivants: Bénin, Sénégal et Maroc.
Au Bénin, dans le village de Péssékou: action santé et éducation. A Tanguiéta la ville proche: création d’un garage associatif genre » garage moderne « ; au Sénégal: finition de la case-santé et étude de l’électrification de village. Enfin : reprise de contact avec l’association WIDDAD de Marrakech en vue de l’aider en main d’oeuvre ou en financement pour l’amélioration du centre d’accueil pour les femmes battues.
La réunion a été suivie comme d’ordinaire par un petit repas amical au resto des routiers de Bordeaux-nord.
Gisèle Le Botlan