« Recevoir à travers le regard des enfants »
Membres de « Mécanique sans frontières » deux conseillers municipaux de Bour sur Gironde, Marinette Vergne-Carbonnieux et Patrick Beaulieu, viennent de réaliser une mission au Bénin, à Pessakou dans le nord du pays. Un séjour d’une quinzaine de jours riche en échange et en émotion.
Donner sans l’obligation de recevoir.
« Ce sont nos vacances ! Notre manière de nous sentir utile, de partager des émotions ! » dit qui argumente ces choix. « J’ai besoin de donner sans forcément être obligé de recevoir. Le Merci, je le reçois dans le regard des enfant.. Ce séjour m’a permis de leur prodiguer de nombreux soins. Ils souffrent de dermatose, de paludisme, de plaies aux jambes et aux pieds (ils marchent pieds nus dans un environnement où sévissent manque d’hygiène, maladies parasitaires et malnutrition. J’ai essentiellement formé la personne désignée aux soins à faire les pansements. Un rôle qu’elle remplit sous l’autorité d’un infirmier-Major qui passe tous les 28 jours et recense les malades. J’ai aussi donné de nombreuses explications aux mamans, car lorsqu’on souffre, il faut faire trois kilomètres pour aller au dispensaire le plus proche, souvent à pieds. Mais nous avons aussi organisé des fêtes, décoré l’école, dansé et fait de jolis dessins »
Finition de l’école et matériaux pour un magasin.
Dans ce village situé à l’entée d’un parc touristique et que personne ne remarque, quarante neuf maisons appelés concessions, regroupent les familles. Chacune s’organise autour d’un feu central pour piler et cuire des aliments cultivés à l’état brut. Au centre du village l’école primaire fréquentée par près de quatre-vingt enfants dans une classe unique. Patrick a pu mettre à profit ses connaissances en matière de plomberie et de construction. «J’ai assisté à la finition de l’école, fourni des portes, fenêtres, lave-mains, acheté des matériaux pour construire un magasin d’entreposage, regardé la possibilité de construire des toilettes sèches » explique t-il en signalant s’être occupé de bien d’autres détails qui, en France, semblent tellement évidents.
« Extrait d’un article de JC Gaudinière paru le 4 mars 2011 sur la Haute Gironde »